Nicolas Lagarde
Je n’étais qu’un simple client du Petit Bonheur, et j’aimais y revenir avec mes proches pour leur partager cette belle ambiance. Mais j’y allais surtout pour Fabien, qui me recevait comme un bon vieux copain qu’on ne perdait jamais vraiment de vue. Avec ses cheveux ébouriffés, son accent du Sud Ouest bien pointu, ses mots d’esprit et d’humour, j’étais à chaque fois conquis. Sans parler de sa cuisine, généreuse, gourmande et subtile.
J’ai appris la terrible nouvelle par hasard, je suis longtemps resté sous le choc de l’incompréhension. J’ai aussi tenu à passer devant la vitrine du resto comme un pèlerinage, ou un dernier adieu à ce bel homme. J’envoie toute mon amitié à ses enfants, sa femme, ses proches pour continuer à vivre avec amour, joie et en toute liberté, à l’image de Fabien.