En 2013 L a été violée par X qui à l'époque a reconnu les faits. Par la suite, elle est devenue la cible d'une avalanche de répression particulièrement violente de la part de l'entourage militant de X : harcèlement, coups de pression, agression physique, diffamation et menaces multiples. Cette répression a été omniprésente dans la vie de L pendant des années et n'a jamais entièrement cessé depuis. Alors qu'elle était déjà fragilisée par ce viol, subir cette adversité supplémentaire n'a fait que décupler et prolonger son traumatisme initial.
Les conséquences de ces violences ont été extrêmement lourdes dans la vie de L, d'autant qu'elles l'ont rendue vulnérable à toujours plus de violences, par un effet d'engrenage que connaissent beaucoup de victimes: la détresse psychique augmentant la précarité matérielle, précarité qui augmente à son tour la détresse psychique... Si bien qu'en 2014, L a dû totalement arrêter de travailler pendant un an. Lorsqu'elle a enfin retrouvé du travail, les problèmes de santé manifestes dus à son stress post-traumatique l'ont conduite à être reconnue travailleuse handicapée, ce qui a été le support de discriminations ayant abouti à son licenciement en 2019. Aujourd'hui L est donc à nouveau au chômage.
L a pendant longtemps souhaité trouver une réponse collective en dehors des institutions. Malgré ses multiples efforts en ce sens, aucune réparation n'a eu lieu, c'est pourquoi elle a décidé de porter l'affaire en justice.
Cette cagnotte vise à rassembler la somme nécessaire pour payer les frais d'avocat qui ne sont pas entièrement pris en charge par l'aide juridictionnelle. On oublie souvent de rappeler à quel point les violences sexuelles ont aussi un coût financier, qu'il s'agisse des répercussions désastreuses sur la vie professionnelle, des divers frais de santé ou comme ici des frais judiciaires, or toutes les femmes sont loin d'être égales face à ses dépenses.
Alors, parce qu'il est inconcevable que la précarité des victimes soit une barrière aux démarches réparatrices qu'elles jugent nécessaires, nous en appelons à la solidarité avec L !